En ce matin glacial du mois de janvier, l’Equipe de l’Office de Tourisme et moi même allons en visite chez nos voisins des Portes Euréliennes, visiter le Château de Rambouillet, commune des Yvelines.
UN PEU D’HISTOIRE
Le château de Rambouillet, ancienne résidence royale, impériale et présidentielle, est situé à Rambouillet, chef-lieu d’arrondissement du sud des Yvelines en France dans un parc de 980 hectares au sein de la forêt de Rambouillet.
Il n’était à l’origine qu’un simple manoir. Jean Bernier, chevalier, conseiller et maître des requêtes de l’hôtel du roi, l’acheta à Girard de Tournebu en 1368 et le fit transformer en 1374 en un véritable château fortifié et entouré de douves. En 1384, le fils de Jean Bernier, Guillaume, vendit ce château à Regnault d’Angennes, écuyer et premier valet tranchant du roi. Le domaine resta la propriété de la famille d’Angennes pendant plus de trois siècles, jusqu’en 1699.
Le domaine passa au duc d’Uzès, qui dut le vendre en 1699 à l’un de ses créanciers, Joseph Fleuriau d’Armenonville.
En quelques années, ce dernier transforma les jardins à la française en créant une succession de parterres et de plans d’eau
En 1706, Fleuriau d’Armenonville fut contraint de céder le domaine à Louis-Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse, fils naturel légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan, pour la somme de 500.000 livres. Il agrandit et embellit considérablement le domaine de Rambouillet. A sa mort en 1737, son fils unique, le duc de Penthièvre, hérita du Château de Rambouillet et se consacra à l’embellissement des jardins.
Il y fit construire un réseau de canaux pour constituer un ensemble d’îles et fit aménager 25 hectares du parc à l’anglaise. La chaumière aux coquillages, l’ermitage et le pavillon chinois datent aussi des années 1770-1780.
Louis XVI, qui aimait chasser dans les Yvelines, demanda à son cousin le duc de Penthièvre de lui céder son château : la vente fut conclue en décembre 1783 pour la somme considérable de 16 millions de livres.
Un temps délaissé sous la Révolution, le Château de Rambouillet a été restauré sous Napoléon Ier et inscrit sur la liste civile de l’empereur. A la chute du Second Empire, on envisagea de transformer le Château de Rambouillet en hôpital. Mais à partir de 1883, les Présidents de la République ont fait renaître la tradition des chasses à Rambouillet. Jules Grévy disposait ainsi des appartements du château pour y recevoir des invités.
Le château, aménagé en résidence d’été pour Félix Faure, est devenu officiellement résidence présidentielle le 23 février 1886.
Il a servi de lieu de villégiature pour tous les présidents jusqu’à René Coty et de lieu principal pour les chasses présidentielles jusqu’à Valéry Giscard d’Estaing.
Sous la Ve République, le Général de Gaulle y a donné de nombreuses fêtes et réceptions.
Par ailleurs, le domaine de Rambouillet a été le cadre de la première rencontre du G6 (sommet des pays les plus industrialisés), en 1975, à l’initiative du président Valéry Giscard d’Estaing.
Depuis, le château a accueilli régulièrement des chefs d’Etats étrangers en visite en France, comme Boris Eltsine, Nelson Mandela….
Nous sommes arrivés par le magnifique jardin du château. J’ai tout de suite apprécié le jardin et la façade arrière du château. Il se compose d’un corps de logis principal, d’une aile unique en meulière, et d’une tour médiévale crénelée, appelée « tour François Ier », en raison de la mort de ce roi dans la chambre haute de cette tour en 1547..
Ce magnifique château surplombe un immense parc arboré. J’ai beaucoup aimé la vue du château par ce parc, avec ces étendues d’eau, cette faune et flore en plein milieu du centre ville de Rambouillet.
Une fois le portail de l’entrée et la cour d’honneur passés, nous arrivons dans le hall du château. La visite commence par trois pièces en enfilade. Tout d’abord les appartements de l’Empereur avec la salle à manger et la chambre. L’empereur Napoléon 1er y séjourna pour sa dernière nuit en France avant d’être exilé sur l’ Ile d’Elbe. Ensuite nous sommes passées par le boudoir dit de Marie -Antoinette puis par l’antichambre et sa bibliothèque. Le grand salon est composé de superbes boiseries du XVIII ème siècle. Je remarque qu’a chaque coin de la pièce, un animal est représenté pour indiquer les continents ( Asie, Afrique, Europe et Amérique) entre chaque animal, les 12 signes du zodiaque sont également représentés.
Pièces coup de cœur:
L’une des pièces que j’ai le plus apprécié est la salle de bain de Napoléon Ier. Cette salle de bain, conçue en 1807, a conservé son décor peint d’origine. Inspiré du style pompéien, il évoque l’Empire avec des représentations de trophées et de batailles navales. Les quatorze médaillons peints montrent des vues d’Italie et des résidences impériales. Sur le mur du fond, au-dessus de la baignoire en zinc, une ruche encadrée de griffons évoque l’emblème impérial, l’abeille. La salle représente également, par ses 16 décors, les portraits de la famille Impériale.
La Grande salle à manger
En novembre 1975, le président Valérie Giscard d’Estaing réunit pour la première fois les dirigeants du G6, soit les six pays démocratiques les plus industrialisés.
Les leaders français, allemand, italien, japonais, britannique et américain sont rassemblés dans le château de Rambouillet. Jamais autant de chefs d’État n’étaient alors venus ici en même temps. C’est un événement marquant pour l’histoire de ce domaine, mais également et surtout pour l’histoire mondiale. On peut encore admirer aujourd’hui la table du dîner du G6, reconstitué au millimètre près (les compositions florales ont été réalisées selon l’ordonnance de l’époque), qui s’est tenu les 15, 16, 17 novembre 1975.
J’ai adoré cette pièce, qui est magnifique. On retrouve tous les détails, du carton d’invitation au mobilier et vaisselle, comme ils étaient disposés en 1975 lors de l’événement.
Il y a quelques éléments qui m’ont marqué. D’une part les lustres, ils sont sublimes. Ils habillent les pièces en les rendant toute de suite plus luxueuses. D’autre part la vue, chaque pièces possèdent une magnifique vue sur le jardin. Je trouve que la vue est « apaisante ».
Enfin le dernier élément qui m’a marqué est le grand miroir doré dans le boudoir, je l’ai trouvé splendide et imposant.
J’ai bien aimé ma visite au château de Rambouillet. Pour un petit château la visite est assez longue ( 45 min ) car quelques pièces retiennent notre attention. Je trouve simplement dommage le manque de mise en scène de certaines pièces et quelques détails qui laisse penser que ce château aurait besoin de plus de restauration à l’avenir.
http://www.chateau-rambouillet.fr/
Trésors des Portes Eureliennes 