
Hélène Boucher est née en 1908 à Paris. Son père, architecte, était originaire d’Épernon et propriétaire d’une maison à Yermenonville (dans le hameau de Boigneville). Elle connut une brève mais exceptionnelle carrière d’aviatrice : raids, meetings aériens, haute voltige, record mondial d’altitude, records mondiaux de vitesse, jusqu’à l’accident du 30 novembre 1934, où elle trouva la mort.
Première femme à recevoir un hommage national aux Invalides, décorée de la légion d’honneur à titre posthume, elle fut inhumée dans le cimetière d’Yermenonville (Eure-et-Loir).
Elle était jeune, belle, simple, d’un abord facile, et suscitait immédiatement la sympathie. Très aimée dans le milieu de l’aviation, elle était aussi très populaire auprès des journalistes, qui contribuèrent à sa renommée. Après sa mort, d’innombrables endroits et institutions reçurent son nom (rues, avenues, boulevards, écoles, collèges lycées, etc…), et son souvenir est encore vif !

Dans sa jeunesse, Hélène Boucher s’intéresse à la mécanique, aux motos et à l’automobile. C’est en juillet 1930, lorsqu’elle est accompagée par un ami pilote pour un baptême de l’air qu’Hélène a une révélation ey c’est suite à ce baptême, en février 1931, qu’elle part pour l’Aéroclub des Landes à Mont-de-Marsan, où elle apprend à piloter.
S’en suit l’achat d’un premier avion afin de pouvoir transporter des passagers payants en obtenant un brevet de pilote de transport public. Puis d’un deuxième, cette fois pour réaliser un grand raid, Paris-Saïgon. Hélène n’a alors que vingt-quatre ans et une expérience limitée mais elle dispose de quelque chose d’inestimable, l’ambition de réussir. Malgré tous ses efforts elle ne pourra pas ralier sa ville arrivée et devra s’arrêter à Bagdad et faire demi-tour vers la France suite à un problème moteur, sa tentative sera toutefois saluée par la presse !

Cette envie de battre des records et de laisser une trace dans les livres d’histoire, Hélène la gardera toute sa vie. Toujours dans sa vingtquatrième année, ça sera vers les cieux qu’elle se tournera en battant le record du monde féminin d’altitude sur un avion léger en montant à 5900m. Hélène sera ensuite attirée par un nouveau monde, celui de la haute voltige où là aussi elle se fera un nom grâce à ses nombreuses prouesses lors de grands meetings à Bruxelles, Anvers, Lisieux, etc…
Aviatrice célèbre et comblée d’honneurs, femme d’affaires efficace, féministe et féminine, confiante dans l’avenir sans sous-estimer les risques de son métier. Hélène Boucher prend place en 1934 sur un Rafale, un avion spécialement conçu pour la vitesse et là encore elle va marquer de son empreinte l’histoire… 445km/h, c’est la vitesse qu’elle atteindra à bord de cet avion qui lui permettra d’être la femme la plus rapide du monde !

Malheureusement, c’est lors de l’après-midi du 30 novembre 1934 que le destin d’Hélène Boucher change. A Guyancourt le temps est mauvais, il y a du brouillard. Tout le monde lui déconseille de voler. Elle insiste et décolle quand-même à bord du Rafale qu’elle reprend en main après une longue période sans le piloter. Au moment de se poser, dans le brouillard, elle doit remettre les gaz au dernier moment. Le Rafale, instable à faible vitesse, bascule et s’écrase alors sur le sol. Lorsque les secours arrivent, Hélène Boucher est encore en vie mais inconsciente. Elle mourra dans l’ambulance qui l’emmène à l’hôpital. Sa dépouille reçoit les honneurs nationaux aux Invalides à Paris, puis est enterrée dans le petit cimetière d’Yermenonville.
Un espace muséal consacré à Hélène Boucher a ainsi pu être installé dans la salle de la Mairie contenant de nombreux objets et pièces d’archives. L’Association « les Amis d’Yermenonville » le fait visiter sur demande. Il suffit d’envoyer un message à : amisyermenonville@gmail.com.
Merci à l’association « les Amis d’Yermenonville » ainsi qu’à Michelle et Henri Gensbittel pour leur aide à l’écriture de cet article.
