
Le promeneur ne peut être qu’attiré par les murs ocre de cette belle église qui n’est malheureusement ouverte que très rarement.
L’équipe de l’Office de tourisme a eu la chance de pouvoir pousser la porte et découvrir l’intérieur de cette belle église. Nous partageons cette visite avec vous…
En l’absence d’archives antérieures au 13e siècle, on ne peut indiquer avec certitude la date de fondation de l’ancienne église paroissiale d’Auneau. de même, on ne peut préciser dans quelles circonstances et à quelle époque cette église fut placée sous le vocable de St Rémy.
C’est un édifice roman, inscrit à l’inventaire des monuments historiques, dont la construction doit remonter pour l’essentiel aux XIe et XIIe siècles. Elle fut érigée à l’emplacement du premier sanctuaire chrétien, prés de l’ancienne fontaine druidique.


De cette fontaine, il ne subsiste aujourd’hui, que le bassin accolé au mur nord de l’église.
En 1242, il y a à Auneau, 2 églises et une chapelle. L’église paroissiale St Rémy, celle de St Nicolas du prieuré et la chapelle St louis du château.
L’église St Rémy était donc, jusqu’à la Révolution, et cela depuis des siècles, l’église paroissiale d’Auneau.

Ce qui fait l’originalité de cette église est son ensemble de peintures. Tous les murs ou presque, de l’intérieur de l’église ont reçu entre 1866 et 1868 un décor d’inspiration néogothique dans l’abside et néo-Renaissance dans la nef. Cet ensemble surprenant et étonnant, souffre énormément de l’humidité par remontées capillaires. Malgré des reprises postérieures à la Première Guerre mondiale, il possède une certaine cohérence et mériterait d’être étudié et mis en valeur.


Les peintures furent exécutées par des artistes de Tours : Mr le Comte Galembert et Mr Dubois. C’est comme un grand catéchisme en images. On y retrouve:
- dans la nef, les dix commandements
- sur le mur du fond, les commandements de l’église
- sur le mur collatéral droit, le symbole des Apôtres
- sur le mur collatéral droit, les 7 sacrements





L’élévation de la chapelle nord est soulignée par l’élévation des contreforts, placés aux angles et du côté est; une seule fenêtre tardive à deux lancettes surmontées d’un oculus (lucarne avec différentes formes) l’éclaire de ce côté. Dans le comble a été ouverte au XVIe ou au XVIIe siècle une lucarne.

La fontaine Saint-Maur fut de tout temps et jusqu’au début de ce siècle un lieu de pèlerinage où goutteux et paralytiques se rendaient en foule pour implorer leur guérison. L’église paroissiale dédiée à l’évêque de Reims fut assez curieusement un lieu de pèlerinage très fréquenté en l’honneur de Saint-Maur.
L’eau de la fontaine qui court au fond d’un petit bassin contre le mur nord de l’église était notamment réputée pour guérir les paralytiques. On y venait la veille et la nuit de la Saint-Jean (24 juin) boire son eau. Les fidèles dormaient dans le cimetière, à même la terre ou sur les pierres tombales, entassés les uns sur les autres, dans une promiscuité qui devait se révéler fort incommode.
Cette église mérite vraiment d’être plus accessible au public. Les services et élus de la Mairie travaillent dans ce sens à la fois pour réaliser les travaux nécessaires à sa conservation mais aussi pour y animer des évènements qui permettraient au plus grand nombre de l’admirer.
Nous remercions vivement Fabienne Hardy, adjointe à Auneau Bleury St Symphorien en charge du patrimoine et du tourisme, Hervé Bastien, directeur de l’Espace Dagron et François De Oliveira directeur des services techniques pour cette visite.
Intéressant…hâte de savoir quand je pourrai marcher sur vos pas et découvrir ce patrimoine méconnu !
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